Dans 20 pays du monde, des personnes se trouvaient en 2015 derrière les barreaux à cause de leur religion, culte, ou parce qu’elles sont athées, déplore l’ONG Human Rights Without Frontiers (HRWF) dans un rapport.
Les pays où le plus grand nombre de personnes ont été emprisonnées pour leur foi sont la Chine et l’Iran. En Chine, cinq confessions sont particulièrement persécutées, comme le Falun Gong ou le protestantisme évangélique, souligne l’organisation qui défend notamment la liberté de culte. La communauté musulmane ouïgoure et les bouddhistes tibétains restent également des cibles. En Iran, ce sont les baha’is, considérés comme hérétiques, qui sont les plus représentés parmi les « prisonniers de religion » du régime de Téhéran. Ils sont suivis entre autres par les soufis.
La Corée du Nord figure aussi dans la liste, bien qu’aucune information ne filtre réellement. Quatre chrétiens étrangers (un Canadien et trois prêtres sud-coréens) y ont en tout cas été incarcérés l’an dernier pour avoir voulu mener des activités missionnaires dans ce pays. L’un a même été condamné à la prison à vie. « Ce n’est là que le sommet de l’iceberg », commente Willy Fautré, directeur de l’ONG basée à Bruxelles.
D’autres pays sont cités, tels que l’Azerbaïdjan, l’Egypte, l’Érythrée, l’Indonésie ou encore l’Arabie Saoudite et le Vietnam.
HRWF a identifié au total 15 croyances victimes de la répression d’un Etat en 2015, par exemple les Témoins de Jéhovah. En Corée du Sud, ils étaient l’année dernière 555 derrière les barreaux pour avoir refusé le service militaire.
Par ce rapport, l’ONG souhaite attirer l’attention de l’Union européenne et ses Etats membres sur ces phénomènes « contraires à la liberté de religion et de culte ».
La Libre.be