En Irak, le spectre d’un nouveau conflit confessionnel

En cinq jours, les violences confessionnelles ont fait plus de 200 morts et 300 blessés selon un dernier bilan officiel. Mais ce chiffre pourrait encore s’alourdir dans les prochains jours, tant la tension a augmenté en Irak depuis le début de la semaine, et un incident qui a mis le feu aux poudres.

Quelle est l’origine de la nouvelle vague de violences ? La contestation du premier ministre chiite Nouri Al-Maliki par la communauté sunnite a repris depuis décembre 2012. Il lui est notamment reproché d’accaparer le pouvoir et de marginaliser les sunnites. L’actuelle vague de violences a précisémment commencé après un assaut des forces de sécurité loyales au gouvernement contre un camp monté par des protestataires sunnites à Houweijah, dans la province agitée de Kirkouk. Plus de 50 personnes, en grande partie des manifestants, sont tuées dans un premier temps.

En représailles, des attaques sont lancées contre les forces de sécurité un peu partout en Irak et des affrontements entre les deux parties se multiplient. Il se sont poursuivis, samedi. A Bagdad, dans le quartier d’Abou Ghraïb, quatre soldats ont été abattus par un groupe d’hommes armés non identifiés alors que des combats entre policiers et miliciens avaient lieu à Baidji, ancien bastion des djihadistes d’Al-Qaida, à 180 km au nord de la capitale.

Beaucoup craignent que le pays se s’enfonce à nouveau dans une crise politique et confessionnelle semblable aux pires heures de la guerre civile, entre 2006 et 2009, lorsque milices chiites et combattants d’Al-Qaida commettaient quotidiennement des massacres.

 

Source : Le Monde.fr

 

 

 

 

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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