Grande-Bretagne : deux victimes d’islamophobie sur trois n’alertent pas la police

En Grande-Bretagne, « Tell MAMA » (Measuring Anti-Muslim Attacks – Mesures des attaques anti-musulmans) qui, comme son nom l’indique, recense les actes islamophobe du pays, a publié un nouveau rapport en juin 2013.

Réalisé par le Centre d’études sur le fascisme, l’anti-fascisme et le post-fascisme de l’université du Teessid, ce rapport s’appuie sur les chiffres de Tell Mama.

Au total, entre le 1er avril 2012 et le 30 avril 2013, 584 actes anti-musulmans ont été comptabilisés. Comme l’avait déjà annoncé dans un premier bilan, Tell Mama, qui a mis en place une ligne téléphonique à disposition des victimes d’islamophobie, les femmes (58 %) sont les premières victimes de ces attaques. 80 % des femmes qui ont été prises pour cibles étaient identifiables comme musulmanes car elles portaient le voile, est-il précisé.

Ces attaques islamophobes ont eu lieu le plus souvent dans la rue (55 %), dans les mosquées et autres institutions islamiques (18 %) et à l’école ou sur le lieu de travail (13 %). Si, dans 37 % des cas, les victimes ont contacté la police en plus de faire appel à Tell Mama, les 63 % restants (presque 2 sur 3) n’ont pas signalé les faits à la police. Ceci est un « vrai défi » à relever, juge l’association.

Le rapport pointe également du doigt, la responsabilité des partis d’extrême droite que sont la English Defence League (EDL) et le British National Party (BNP), qui se cachent souvent derrière ces actes haineux.

Depuis le meurtre d’un militaire à Londres en mai, les militants fascistes multiplient les attaques contre les mosquées.

 

Source : Saphirnews

 

 

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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