La foi des candidats à la présidentielle américaine, un critère de choix

      Une récente enquête du Pew Research Center confirme la place prépondérante qu’accordent les électeurs à la foi des candidats.

Une enquête publiée (en anglais) le 27 janvier dernier par le très respecté Pew Research Center révèle que Donald Trump, en lice pour l’investiture républicaine aux prochaines élections américaines, est vu comme le candidat le moins religieux. En effet, seuls 30% des sondés le considèrent comme tel.

Ce sondage révèle que si Trump est largement considéré comme un président potentiellement « bon » ou « grand » par les électeurs du parti républicain, relativement peu de républicains pensent qu’il est particulièrement religieux. Globalement, 44% des républicains (et sympathisants) le voient comme « très religieux » (5%) ou « plutôt religieux » (39%), 47% le considèrant comme « pas trop religieux » ou « pas du tout religieux ».

L’enquête, menée entre le 7 et le 14 janvier derniers auprès de 2.009 adultes révèle que, Trump mis à part, les principaux candidats présidentiels républicains sont plus largement considérés comme étant des personnes religieuses que ne le sont les principaux candidats démocrates, Hillary Clinton et Bernie Sanders. Environ les deux tiers des adultes (68%) disent qu’ils pensent que Ben Carson est « très » ou « assez » religieux, tandis que 65% disent la même chose à propos de Ted Cruz et 61% à propos de Marco Rubio. A titre de comparaison, seuls 48% des sondés disent qu’ils croient Clinton est une personne religieuse, et 40% pensent que Sanders est « très » ou « assez » religieuse.

Être athée, un handicap
Cette nouvelle enquête du célèbre centre d’études et de recherches religieuses, sociales et politiques confirme qu’être athée constitue un des plus grands handicaps pour un candidat à la présidentielle, puisque 51% des sondés indiquent qu’ils seraient moins susceptibles de voter pour un candidat qui ne croit pas en Dieu. En effet, aux yeux du public, être non-croyant constitue un plus grand inconvénient que d’avoir eu une liaison extraconjugale (37% disent qu’ils seraient moins susceptibles de soutenir un candidat qui a été infidèle), des ennuis financiers personnels (41%), ou d’avoir consommé de la marijuana dans le passé (20%).

L’étude montre également que le fait d’avoir un président qui partage leurs croyances religieuses est important pour de nombreux Américains : environ la moitié des sondés considèrent cela comme « très important » (27%) ou « assez important » (24%). Ce point de vue est particulièrement appuyé chez les électeurs républicains, parmi lesquels 64% disent qu’il est au moins « plutôt important » pour eux que leur président partage leurs croyances religieuses.

Dans le même temps, l’enquête du Pew Research Center révèle que la part des Américains hésitant à voter pour un président athée a diminué au fil du temps. En 2007, plus de six sondés sur dix déclaraient qu’ils seraient moins susceptibles de soutenir un candidat à la présidentielle athée, alors que seulement 51% expriment ce point de vue aujourd’hui.

 

La Vie

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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