La Tunisie rejette la charia

Tunisie : l’Assemblée Constituante a rejeté la Charia

Samedi 4 janvier, presque trois ans après la fuite du président Ben Ali, nouvel événement politique en Tunisie : l’Assemblée Constituante a voté les huit premiers articles de la future Constitution, et ce, en rejetant la Charia.

Selon la nouvelle Constitution, la Tunisie est une République dans laquelle domine la « primauté du droit ». La Constitution décrit le pays comme « libre, indépendant, souverain ». Voici la manière dont est défini l’État Tunisien.

Par ailleurs, un amendement suggérant l’Islam comme « source principale de la législation » a été rejeté de même qu’un amendement proposant que la loi soit basée sur le Coran et la Sunna. Ce sont les deux seuls amendements qui ont été rejetés pour l’instant. En bref, la Charia est clairement bannie par l’Assemblée Constituante.

Cela dit, la Constitution fait tout de même de l’Islam « la religion du pays », car les membres de l’opposition avaient passé un accord avec les membres d’Ennahda » (majoritaires au sein de la Constituante). Autrement dit, il s’agit d’un compromis entre le parti au pouvoir, et l’opposition, de même que le rejet de la Charia.

Ainsi, après avoir adopté les huit premiers articles de la Constitution, l’Assemblée Constituante doit étudier les 146 articles et 250 amendements avant  l’adoption de la Loi fondamentale pour le 14 janvier, date du troisième anniversaire de la révolution en Tunisie.

Ajib.fr

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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