« Je mets en vente et je choisis le montant de mon don qui sera reversé à une association. C’est ça le bon esprit ! » Dans les pages Entreprises de son édition du 9 juillet, le quotidien Ouest-France indique que le diocèse de Rennes est, « depuis vendredi, le second diocèse après celui du Mans » à avoir rejoint le site lebonesprit.com, un site Internet de ventes entre particuliers qui présente la particularité de leur proposer une liste de causes à soutenir.
Le concept est simple, assure le site Internet, qui se présente comme un « nouvel outil de collecte de fonds au sein du Web collaboratif » : « Il s’agit de transformer ce qui chez soi n’a plus d’usage en un don d’argent à une association de son choix. »
Nouveaux donateurs
Peu d’associations « disposent des moyens pour gérer » les dons en nature (meuble, ordinateur, bureau, véhicule, etc.), au point que celles-ci « se voient bien souvent bien souvent obligé de refuser », constate le site Internet.
Plate-forme destinée à faire se rencontrer vendeurs et acheteurs, le Bon esprit assure fournir aux associations adhérentes « une solution » à cette problématique du « don en nature » mais aussi « un nouvel espace de communication auprès d’une population de nouveaux donateurs ». Un enjeu très crucial pour un grand nombre de diocèses, confrontés à la diminution du nombre de leurs contributeurs fidèles…
« La collecte globale progresse régulièrement de 2 % ou 3 % depuis quelques années », a expliqué le diocèse au journal Ouest-France. « Nous avons cette chance par rapport à d’autres diocèses, dont les ressources diminuent. Cela permet de diversifier nos outils de collecte, dans un contexte où la pratique de vente en ligne entre particuliers connaît un succès grandissant. »
Reçu fiscal
Concrètement, lorsqu’il crée son annonce, le vendeur choisit d’allouer tout ou partie du montant de sa vente à une ou plusieurs associations. Il donne au minimum 33 % du prix de l’objet, le don ne pouvant être inférieur à 10 €. L’acheteur, de son côté, est également motivé par les choix du vendeur : il peut, lors de la transaction, choisir l’une ou l’autre des associations présélectionnées. Et c’est à elle que sera alloué le don du vendeur, qui recevra in fine un reçu fiscal.
« Nous voulons montrer que donner peut devenir un acte sympathique, ludique, moderne, jeune et collaboratif », résume Lebonesprit, dont le fondateur, Julien-Pierre Savin, diplômé de l’IPAG et détenteur d’un master de logistique à l’ESC Bordeaux, a passé douze ans chez le transporteur Geodis. Son entreprise a été sélectionnée dans « la promo 2014 des start-up audacieuses » par le cabinet d’avocats August & Debouzy.
Acheteurs et vendeurs peuvent désormais, sur son site, choisir entre une dizaine d’associations, parmi lesquelles Anak, qui vient en aide aux enfants défavorisés de Manille, la Fondation du souffle (contre les maladies respiratoires) ou la Fondation Nicolas-Hulot, Solidarités nouvelles pour le logement, Theodora et ses clowns pour enfants hospitalisés, Fidesco et désormais « l’Église catholique en Sarthe » et « en Ille-et-Vilaine ».
La Croix