Le pape François à Assise au chevet des enfants handicapés

Le pape François a commencé sa visite à Assise vendredi matin 4 octobre par une émouvante rencontre avec des enfants et adultes handicapés.

En ce jour de deuil en Italie après la tragédie au large de Lampedusa, qui a fait 130 morts et 200 disparus, le pape a commencé son « pèlerinage » au pas de charge – 13 étapes au total –, pendant lesquelles il devait montrer comment l’Église doit se dépouiller et être plus proche des pauvres et malades. À l’image de Saint-François, riche fils de marchand, qui, a-t-il rappelé, a connu le Christ par le contact avec un lépreux.

Prenant tout son temps, le pape François, avec gravité et attention, a souri, embrassé, caressé, posé les mains sur la tête, dit quelques mots à chacun des quelque quatre-vingt handicapés présents, qui ont entre 5 ans et 45 ans, à l’Institut catholique de soins pour jeunes handicapés physiques et mentaux Serafico, au pied du mont Subiaco.

 

« Les chrétiens doivent reconnaître les plaies de Jésus« ,

Le pape, entouré de ses huit conseillers cardinaux des cinq continents, dont le cardinal capucin de Washington, Sean O’Malley en robe de bure, a laissé son discours de côté pour improviser : « Jésus est présent et caché » dans ces enfants. « Les chrétiens doivent reconnaître les plaies de Jésus« , a-t-il dit, dans une intervention ponctuée par les gémissements des enfants les plus atteints.

 

les victimes de la culture du rebut sont précisément les personnes les plus faibles

Le pape a laissé de côté un texte préparé à l’avance, dont le Vatican a toutefois autorisé la publication. « La société hélas est polluée par le culture du rebut qui s’oppose à la culture de l’accueil. Et les victimes de la culture du rebut sont précisément les personnes les plus faibles« , affirmait-il dans ce discours, saluant le travail de l’institut Serafico comme « le signe de la vraie civilité, humaine et chrétienne« .

Dès avant le lever du jour, des groupes de pèlerins, des écoliers, des congrégations de prêtres et de religieuses, montaient vers la ville blanche sur la colline, pour accueillir le pape argentin qui a pris le nom du « Poverello » d’Assise, le saint qui avait prêché la paix, la pauvreté et la protection de la création de Dieu, au XIIIe siècle.

Le ciel était gris sur Assise mais l’atmosphère était fervente dans les ruelles pour accueillir ce pape très populaire.

 

Source : La Croix

F. Achouri

Sociologue.

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