La plupart des personnes d’origine turque, en particulier celles de la deuxième et de la troisième générations, se sont adaptées et intégrées à la société allemande avec succès, même s’il reste des obstacles à la pleine intégration, soutiennent les experts. Une étude menée en novembre 2013, sur un échantillon de 2.244 personnes, par le Centre de recherche sur la migration de l’université Bilkent et l’institut de statistiques allemand spécialisé dans les groupes ethniques Data 4U révèle que 90 % des Allemands d’origine turque se sentent chez eux alors qu’ils sont 6 % à répondre par la négative. L’étude montre également que plus de 90 % des interrogés âgés de 14 à 29 ans sont bien intégrés.
De meilleures opportunités éducatives
Aujourd’hui, une personne sur cinq en Allemagne a des origines étrangères. Il a fallu attendre 2005 pour que l’Allemagne se définisse comme un pays d’immigration et commence à mettre en place des politiques visant à faciliter l’intégration des immigrés dans la société allemande. Pour Nail Alkan, président de l’Association de culture et d’intégration germano-turque (TANDEM), les deuxième et troisième générations de Turcs sont plus intégrées que la première car elles ont de bien meilleures opportunités au niveau éducatif en Allemagne et qu’elles n’ont pas de problème majeur avec la langue allemande.
Beaucoup d’Allemands célèbres sont d’origine turque
Lorsqu’il a été interrogé sur la question de l’intégration de la communauté turque, Alkan a cité la chancelière allemande Angela Merkel selon qui les Turcs ne sont toujours pas intégrés. Néanmoins, de grandes figures turques comme Fatih Akin (réalisateur germano-turc), Mesut Özil (footballeur germano-turc) ainsi de nombreuses figures de la politique allemande sont l’évidence même de l’intégration réussie des Turcs en Allemagne. Cemile Giousouf, membre d’origine turque du Bundesrat et première membre de confession musulmane de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), a souligné l’importance d’une éducation de qualité pour une intégration réussie des groupes immigrés dans la société allemande.
Selon Giousouf, la situation des groupes issus de l’immigration, en particulier des Turcs, n’est pas aussi mauvaise que le laissent croire les médias. «La plupart des familles turques font des efforts pour que leurs enfants aient une bonne éducation en Allemagne. Et nous voyons facilement les fruits de ces efforts dans la sphère publique. Le nombre d’hommes d’affaires turcs en Allemagne a augmenté, tout comme le nombre de jeunes étudiants turcs inscrits à l’université. On constate qu’il y a de nombreux Turcs parmi les célébrités allemandes du sport, de la politique, de l’art et des affaires».
Zaman France