Pour le seul mois de novembre, les mouvements jihadistes ont causé la mort de plus de 5 000 personnes dans le monde, révèle un rapport du Centre d’études sur la radicalisation et la violence politique britannique (ISCR), réalisée avec la BBC.
5 042 personnes très exactement ont été tuées dans 664 attaques, commises dans 14 pays : Irak, Nigeria, Afghanistan, Syrie, Yémen, Somalie, Pakistan mais aussi Philippines, Kenya, Inde, Niger, Cameroun, Égypte ou Libye. La majorité des personnes tuées sont des civils : 2 080 au total (51 %), plus que les militaires (1 723) et les jihadistes (935).
Sans surprise et « au vu du contexte et des lieux concernés, la vaste majorité des victimes sont musulmanes », indique la note de l’ISCR. L’Irak est de loin le pays le plus touché, avec 223 attaques et 1 770 victimes. Suivent le Nigéria et l’Afghanistan, qui enregistrent respectivement 786 et 782 victimes. « Si les jihadistes combattent dans des pays à majorité musulmane, nous ne devrions pas être surpris que la grande majorité des victimes soient aussi des musulmans. Ceci étant dit, d’un point de vue jjihadiste, les musulmans ne sont pas tous pareils. Pour l’État islamique, par exemple, les chiites, en particulier ceux qui sont impliqués dans les forces de sécurité, sont aussi mauvais – sinon pire – que les chrétiens ou les juifs », lit-on dans la note.
L’EI est le groupe le plus meurtrier : 2 206 morts ont été causées en son nom. Il est aussi le groupe à avoir commis le plus grand nombre d’attaques (306), provoquant à lui seul près de la moitié des attentats.
Deuxième au classement des groupes causant le plus de morts, Boko Haram, avec 801 victimes en un mois, avec 30 attaques à son actif dont une qui a tué plus de 70 personnes dans une grande mosquée du pays. Les talibans, Al-Qaïda dans la péninsule arabique et les Shebab somaliens comptent aussi parmi les groupes les plus meurtriers. Les civils, souvent musulmans, payent un lourd tribut du terrorisme qui gangrène plusieurs régions du monde.
Saphirnews