« Nous refusons une loi de stigmatisation, de division et une nouvelle attaque des principes de laïcité. » C’est en ces termes que cinq syndicats, la CGT, la FSU, Solidaires, l’Unef et l’UNL, ont dénoncé le projet de loi contre le « séparatisme » sur lequel planche l’exécutif.
Ensemble, « nous ne laisserons pas ainsi diviser, fracturer la société française et plus particulièrement les classes populaires par une nouvelle campagne islamophobe de stigmatisation des populations musulmanes ou perçues comme telles qui sont systématiquement visées dans les propos des ministres et au plus haut sommet de l’État », ont signifié ces organisations dans un communiqué intersyndical paru vendredi 25 septembre.
« Personne n’est dupe : ce sont nos concitoyennes et concitoyens de confession musulmane qui sont visés par ce projet de loi », ont affirmé les syndicats, pour qui le projet de loi « vise à désigner un « ennemi intérieur » ».
« Dupes d’aucune offensive réactionnaire, nos organisations rappellent leur attachement à la laïcité qui permet l’exercice réel de la liberté d’opinion, d’expression et de conscience. Cela impose d’investir massivement dans des services publics », lit-on également.
« Modifier la loi de 1905, comme le projette l’exécutif avec sa loi sur le prétendu « séparatisme » risque de détruire cet équilibre et de renforcer l’instrumentalisation de la laïcité », poursuivent les organisations, appelant l’ensemble des Français « à refuser ces divisions, à se battre ensemble contre tous les racismes, à faire face ensemble pour exiger et construire des réponses aux urgences sociales ».
Saphirnews