Mairie de Paris : 85 000 € de subventions publiques pour des crèches juives, au nom de la laïcité
La laïcité. Cela fait des mois que le gouvernement use de ce thème pour attaquer constamment la pratique de la religion musulmane sur le sol français. A entendre certains membres de l’UMP inspirés de la montée du Front National, l’islam et les musulmans menaceraient le pacte républicain, la laïcité vivrait ces derniers instants et les français seraient à deux doigt de vivre sous la sharia. Une fiction qui dépasse largement la réalité car dans les faits ce ne sont pas les musulmans qui transgressent ces principes mais les politiques eux-mêmes.
Des faveurs, au nom de la laïcité
On se souvient de cet épisode passé à la trappe par les médias francophones. En avril 2011, sur demande de l’Elysée quelques étudiants juifs pratiquants ont pu passer les concours d’entrée aux grandes écoles en dehors des sessions normales d’examen. Des sessions secrètes de nuit avaient été organisées tout cela au nom de la laïcité.
Puis, il y a quelques semaines, on aussi eu le droit aux créneaux non-mixtes à la piscine municipale d’Aix les bains. L’info n’a pas fait scandale puisqu’il n’y avait pas de musulmans dans l’histoire, en fait les créneaux non-mixtes étaient réservés aux élèves de l’école talmudique (école privée juive) à la différence des créneaux non-mixtes proposés il y a quelques années à Lille qui profitaient essentiellement à des femmes musulmanes. Comble de l’histoire, Dominique Dord maire d’Aix les Bains qui a continué à autoriser cette pratique est un maire UMP.
Les faveurs ne s’arrêtent pas là, l’information est là encore passée inaperçue. Selon Stéphanie Le Bars, journaliste au Monde, le conseil des élus de Paris a attribué plus de 2 millions d’euros dans le cadre du vote du budget municipal à des crèches confessionnelles dont deux établissement seraient des crèches juives loubavitch, secte du judaïsme ayant une lecture littéraliste de la thora considérée comme fondamentaliste. Au total, les deux établissement confessionnels devraient recevoir 85 000 € de subventions publiques, encore une fois au nom de la laïcité.
L’offensive visant le culte musulman inquiète
Des exemples comme cela, où les élus pratiquent une certaines tolérance à l’égard de certaines communautés religieuses, nous pourrions en citer de nombreux. Des aménagements, des faveurs dont se réjouissent les bénéficiaires mais qui en coulisse s’inquiètent de l’adoption d’une lecture offensive de la laïcité utilisée pour mieux réguler la visibilité de l’islam.
Une fixation qui fait des dommages co-latéraux puisque les sikhs en viennent à se plaindre de l’islamophobie du fait de leur ressemblance avec la communauté musulmane et la communauté juive cherche à obtenir des garanties sur la pérennité de l’éducation juive en France face à la montée des extrémismes politiques et identitaires en France.
Clientélisme à l’égard de certaines communautés, volonté de ne pas chatouiller les lobbies, stratégie de conquête électorale… les élus qui dénoncent les atteintes à la laïcité sont les premiers à vendre leur principes en échange de crottes de nez. Les faveurs, les aménagements nous y sommes favorables, mais ils doivent profiter à tous. On ne peut pas tolérer que des créneaux non-mixtes à la piscine soient autorisés lorsqu’il s’agit d’étudiants juifs et qu’ils soient interdits lorsqu’ils s’agit de femmes musulmanes, à moins… à moins que la laïcité ne soit qu’un prétexte pour empêcher les musulmans de pratiquer l’islam en toute sérénité.
Source : Ajib.fr