Une attaque a été perpétrée, dimanche 22 juin, dans l’église Saint-Elie, à Damas. L’attentat, commis au cours de la messe du soir avec une ceinture explosive par un membre du groupe terroriste Etat islamique selon le ministère syrien de l’Intérieur, a fait au moins 22 morts et une soixantaine de blessés.
Il s’agit de la première attaque du genre dans la capitale depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre 2024. Le patriarcat orthodoxe de Damas a exhorté les nouvelles autorités syriennes à « assumer l’entière responsabilité » de l’attaque. « Cet acte criminel qui a pris pour cible des fidèles chrétiens est une tentative désespérée de saper la coexistence nationale et de déstabiliser le pays », a réagi le ministère syrien des Affaires étrangères.
« Nous sommes convaincus que le gouvernement et le peuple syriens resteront unis et solidaires et poursuivront avec détermination leur lutte contre les organisations terroristes qui cherchent à semer le chaos dans le pays », a témoigné la Turquie voisine, qui a dénoncé une « attaque perfide » visant à « semer le chaos ».
La France, qui avait reçu Ahmed al-Chareh en mai dernier pour sa première visite en Occident, a condamné un « attentat terroriste abject » et a réitéré « son engagement en faveur d’une transition en Syrie qui permette aux Syriens et aux Syriennes, quelle que soit leur confession, de vivre en paix et en sécurité dans une Syrie libre, unie, plurielle, prospère, stable et souveraine ».
« Avec cet attentat abominable, de nouveaux martyrs de la foi sont tombés. Le sang innocent de femmes, d’enfants, de jeunes et de moins jeunes, a été dispersé sur les murs et sur les icônes des saints qui les entouraient au sein de l’église, s’est insurgé l’Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF). Les évêques orthodoxes de France s’indignent sans mesure, et condamnent avec la plus grande fermeté, cet attentat qui cible aujourd’hui les chrétiens de Syrie et cherche à les terroriser ».
Saphirnews