Une école privée non-subsidiée catholique, ultra-catholique, devrait ouvrir ses portes au mois de septembre, à Overijse, à une dizaine de mètres de la frontière linguistique. « Sint-Ignatius » verra toute l’éducation de l’enfant passer par le prisme religieux. C’est une première en Flandre, alors qu’il en existe deux à Bruxelles. C’est peu finalement par rapport à une vraie tendance qui existe en Europe, comme l’explique Cécile Vanderpelen, spécialiste du catholicisme à l’ULB : « Ce n’est pas étonnant du tout. C’est même, je vais presque dire, attendu ou en tout cas prévisible parce qu’on constate un mouvement dans toute l’Europe de mobilisation catholique pour un retour au fondamentalisme, à un catholicisme plus ancien et surtout, en fait, à un catholicisme d’avant Vatican II ».
« Depuis une dizaine d’années, en France en tout cas, il y a des écoles comme ça qui se créent, cela pullule. Ils veulent que l’enseignement offre une sociabilité totale des valeurs. Et donc cette sociabilité doit passer par les enseignants, par les enseignements et par les élèves eux-mêmes. Il ne s’agit plus de rencontrer des élèves qui viennent d’ailleurs » poursuit-elle.
« Ils veulent un enseignement homogène, c’est le mot : non-mixte. C’est aussi un goût pour la discipline, et qui, effectivement, est fortement remis en question depuis Vatican II, et surtout depuis mai 68 partout » conclut Cécile Vanderpelen.
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