Dans le vacarme des campagnes anti-halal orchestrées par le rassemblement nationaliste et islamophobe « Reclaim Australia », une voix juive agréablement discordante, et non des moindres, s’élève actuellement pour en dénoncer la propagande fallacieuse et pernicieuse, en la personne de Moché Gutnick, l’un des plus éminents rabbins de l’autre bout du monde.
« Les attaques réitérées contre le halal sont un tissu de mensonges et bafouent les droits religieux des Australiens de confession musulmane« , a récemment tempêté ce haut dignitaire du judaïsme, chargé de superviser l’Autorité cacherout en Australie et en Nouvelle-Zélande, en interpellant les parlementaires, dont le libéral Andrew Laming, farouche partisan d’une réforme liberticide, qui contribuent à rendre assourdissant ce concert de la désinformation.
« Elles sont le produit de préjugés et de l’ignorance. Si elles visaient la certification casher, elles seraient taxées d’antisémitisme !« , a-t-il protesté en pleine commémoration de la Journée du souvenir pour la Shoah et l’héroïsme (“Yom Ha’Shoah), en disant vouloir ainsi saluer et perpétuer la mémoire de ceux qui ont protégé les Juifs de la persécution nazie au péril de leur vie.
Mue par une saine indignation dans une Australie si lointaine et si proche de nous à la fois, par les forts remous anti-musulmans qui l’agitent, Moché Gutnick a renchéri : « Si vous croyez que le halal finance le terrorisme et enfreint la loi australienne, eh bien, laissez la police enquêter et faire la preuve de vos allégations », avant d’enfoncer le clou : « Je peux, de mon côté, démontrer que les accusations qui jettent le discrédit sur la certification Halal relèvent d’une stigmatisation ciblée, qui épargnent le casher alors que son processus est bien plus complexe. »
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