Une journaliste de «La Croix» entendue à la DCRI

Mardi 18 mars, une journaliste de La Croix du service des informations religieuses a été convoquée à la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) à la suite d’un article paru le 29 janvier 2014 :  « La France doit mieux prévenir les risques de l’islam radical » . Cet article faisait état des grandes lignes d’un rapport demandé au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale par le premier ministre sur les moyens de mieux repérer et mieux prévenir la radicalisation de certains jeunes tentés par le djihad : des remarques et préconisations très générales qui nous paraissaient intéressantes à mettre en lumière. une-la-croix

Ce rapport étant classé secret défense – ce qu’ignorait La Croix –, y faire écho pourrait être considéré comme un délit. La journaliste a donc été entendue pendant deux heures au siège de la DCRI, dans une salle d’interrogatoire, sans qu’ait été donnée l’autorisation à la directrice du titre qui l’accompagnait de l’assister. Elle a pu rappeler à ses interlocuteurs que la loi l’autorisait à protéger ses sources.

La Croix se veut toujours attentive aux conséquences des informations qu’elle publie, pour les personnes, pour les institutions, pour la société et pour l’État. En rendant compte de ce rapport sur l’islamisme, notre journaliste ouvrait des pistes de réflexion utiles au débat. Et faisait pleinement son travail. Telle est notre réponse à cette convocation.

 

La Croix

F. Achouri

Sociologue.

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