Selon une étude de l’Anti-Defamation League, une organisation américaine, un quart de la population mondiale manifesterait des comportements antisémites. Sans surprise, ce sont l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient qui
sont les plus touchés par le phénomène.
Le chiffre risque fort d’alimenter une polémique : 26 % des 53 000 personnes interrogées dans le monde par l’Anti-Defamation League (ADL) [principale organisation américaine de lutte contre l’antisémitisme] manifesteraient des comportements antisémites. Rapporté à la population mondiale, cela représenterait plus de 1 milliard d’individus. Une répartition très inégale selon les pays (une centaine) où l’étude a été menée. Les stéréotypes antisémites sont surtout répandus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, chez 74 % des sondés, en moyenne (contre 14 % en Océanie).
Les 16 pays « les plus antisémites » se trouvent dans cette région : 93 % dans les territoires palestiniens, 87 % en Algérie, 80 % au Maroc. Toujours dans cette zone, 62 % des personnes interrogées n’ont jamais entendu parler de la Shoah, et parmi celles qui en ont entendu parler, 52 % trouvent que le nombre des victimes juives est très exagéré. L’Iran (56 %) est le pays « le moins antisémite » de la région.
Comme toute définition du racisme, celle de l’ADL est sujette à débat. L’organisation américaine a demandé aux sondés leur opinion sur onze affirmations : les Juifs se croient meilleurs que les autres, ont trop d’influence sur les marchés financiers, etc. Il suffit que lesdites personnes soient « plutôt d’accord » avec six de ces propositions pour qu’elles soient taxées d’antisémitisme.