Le Maroc déconseille à présent à l’ensemble de ses ressortissants de se rendre en pèlerinage cette année en Arabie saoudite, principal foyer au monde de contamination par le coronavirus MERS avec près de 300 morts.
La semaine passée, le ministère marocain de la Santé avait incité les personnes fragiles ou souffrant de maladies chroniques à reporter leurs projets de pèlerinage à 2015, ajoutant que des « dépliants » seraient mis à disposition des autres pèlerins avant leur départ pour les sensibiliser au risque.
S’exprimant devant le Parlement, le ministre Lahoucine Louardi a toutefois indiqué mardi que la recommandation avait été élargie à l’ensemble des citoyens marocains.
« Nous conseillons de ne pas se rendre dans les lieux saints », a affirmé M. Louardi, cité par l’agence officielle MAP, assurant que cette décision avait été prise « après concertation avec plusieurs parties en particulier l’Organisation mondiale (de la Santé, OMS) et les ministres arabes de la Santé ».
Le coronavirus « est une maladie dangereuse qui tue une personne atteinte sur trois », a-t-il relevé.
Interrogé mercredi par l’AFP, une source au sein du ministère de la Santé a confirmé cette recommandation, tout en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une « interdiction ».
Selon des statistiques officielles, le Maroc dispose pour 2014 d’un quota de 25.6000 pèlerins de la part des autorités saoudiennes.
S’agissant du coronavirus MERS, Riyad n’a, à ce jour, pas formulé de recommandations particulières aux pèlerins étrangers, dont le nombre est en augmentation à l’approche du ramadan, avant le rassemblement du hajj (grand pèlerinage) en octobre.
En mai, la Tunisie a aussi conseillé aux personnes fragiles de reporter leur pèlerinage à La Mecque.
Au terme de sa 6e réunion d’urgence sur le coronavirus MERS, l’OMS a estimé mardi que la situation restait « grave » mais n’a pas déclaré un « état d’urgence ».
Selon son dernier bilan, 701 cas (faisant au moins 249 décès) ont été confirmés dans le monde depuis l’apparition de la maladie en septembre 2012.
AFP