Erdogan hausse le ton ! En réponse aux critiques de l’UE suite à l’emprisonnement de plusieurs journalistes, Erdogan a déclaré ce mercredi que Bruxelles n’était pas en droit de « donner à la Turquie une leçon de démocratie ». Selon lui, les Turcs eux-mêmes étaient prêts à enseigner la démocratie à l’Union européenne.
Selon le président turc, les autorités de l’UE doivent « se regarder dans le miroir » et voir leurs actions en Égypte et en Syrie. Il a ajouté que la Turquie n’avait pas l’intention d’être un « portier » de l’Europe au Proche-Orient.
Alors que le président turc avait déjà demandé aux Européens de «s’occuper de leurs affaires» la semaine dernière, le torchon continue de brûler entre la Turquie et l’UE.
Dans son discours, le président turc semble de plus en plus couper les ponts avec Bruxelles alors qu’il fut le fer de lance du processus d’intégration de la Turquie au sein de l’UE.
Depuis l’accession au pouvoir du parti islamo-démocrate d’Erdogan, celui a remis en selle l’économie turque en profitant du processus d’intégration de la Turquie au sein de l’UE pour moderniser le pays et le remettre sur le devant de la scène internationale.
Il n’y a qu’un pas pour croire que le succès d’un parti islamo-démocrate dérangerait au sein des palais occidentaux?
Alors que certains pays montraient dès le départ leur réticence quant à l’entrée de 80 millions de musulmans au sein de l’UE, il fallait bien trouvé une excuse pour empêcher ce nouvel entrant. Les excuses arméniennes et kurdes ne suffisant plus pour justifier le rejet du plus grand pays musulmans européen.
Erdogan s’est dernièrement démarqué avec ses prises de position en faveur de la Palestine et soutien aux révolutions du printemps arabe.
Suite à ce discours, la livre turque, mercredi, avait perdu 10 % de sa valeur, trahissant ainsi la peur des milieux d’affaires, très pro-européens. La glissade de la monnaie nationale a été stoppée grâce à l’intervention de la Banque centrale, mais l’inquiétude demeure. Encore des pressions de la part des occidentaux?… Le vice-Premier ministre Yalçin Akdogan a clairement précisé que « Nous n’accepterons jamais d’être un pays sous influence, sous pression ».
On aimerait bien entendre ce genre de discours de la part de gouvernements de pays musulmans qui restent silencieux sous la tutelle des institutions financières internationales et des gouvernements occidentaux.
Ajib.fr