Justin Trudeau, le nouvel homme fort d’Ottawa, n’aura pas tardé à imprimer sa marque sur la composition de son équipe gouvernementale, nommant ministre de la Défense un lieutenant-colonel à la retraite des Forces armées canadiennes et son plus proche lieutenant dans la circonscription de Vancouver-Sud : Harjit Sajjan, le député libéral fraîchement plébiscité par les urnes dans sa région d’adoption, incarnation de la diversité si chèrement prônée par son mentor en politique devenu officiellement Premier ministre.
Natif de la région du Pendjab, ce militaire de carrière couvert d’honneurs, qui arbore fièrement son insigne distinction de l’Ordre du mérite militaire récompensant son rôle crucial de médiateur dans la réduction de l’influence des Talibans en Afghanistan, mesure tout le chemin parcouru depuis son arrivée à l’âge de cinq ans au pays de l’érable, se souvenant avec émotion de ses premiers pas effectués à Vancouver où sa famille avait choisi de se forger un nouvel avenir.
Servant son pays et sa communauté sous l’uniforme de l’armée, puis de la police pendant 11 ans au sein de l’unité spécialisée dans le crime organisé, luttant avec d’autres armes contre les gangs et le trafic de drogue, Harjit Sajjan s’est illustré tout au long de sa double carrière par son approche basée sur le dialogue et la connaissance de la culture locale concernant la région du Kandahar, et des minorités concernant le Canada.
Il entre aujourd’hui par la grande porte dans le saint des saints du pouvoir, revêtu de son turban, le nouveau ministre de la Défense promu par Justin Trudeau est le visage radieux du multiculturalisme canadien. Un multiculturalisme des plus précieux et féconds selon l’actuel Premier ministre qui s’en faisait le chantre avec lyrisme, le soir même de son triomphe électoral, vantant ses multiples apports et bienfaits historiques.
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