Lors d’un séminaire intitulé « Construire ensemble des sociétés inclusives », et organisé au Conseil de l’Europe à Strasbourg, lundi 8 juin, Mgr Paul Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États a plaidé pour plus de dialogue entre les institutions publiques et les religions, rapporte l’agence Apic. « La liberté de religion est un baromètre qui indique le véritable niveau de liberté au sein d’une société », a-t-il fait valoir.
« Les religions ont un rôle essentiel à jouer dans les sociétés démocratiques pour qu’elles soient véritablement inclusives, a-t-il insisté. Comprendre la signification de ce rôle est un signe de sagesse politique de la part des États et des organisations internationales ». Pointant du doigt les difficultés et les contradictions du dialogue entre les fois et les cultures, entre les confessions et les institutions publiques, Mgr Paul Gallagher a indiqué qu’il y avait un besoin urgent de faire face à la réalité de la religion au sein d’un environnement profondément sécularisé.
Mgr Gallagher a affirmé que les restrictions de la liberté religieuse amenaient à l’affaiblissement de la démocratie, le diplomate a soutenu que la promotion de la liberté de religion au sein de sociétés sécularisées permettait aussi de « contenir le phénomène de la violence extrémiste et de la radicalisation ».
Au-delà de la « tolérance »
Lutter contre l’extrémisme, précise le prélat, exige davantage que d’ouvrir « un espace de tolérance », c’est-à-dire de partager « nos plus profondes convictions avec ceux qui sont différents de nous, sans pour autant compromettre nos croyances respectives ». « Le terme « État sécularisé » ne doit pas être compris comme un État indifférent aux religions ou pire, comme un État agnostique ». Au contraire, il implique que l’État soit « conscient de la valeur de la croyance religieuse pour beaucoup de ses citoyens et du rôle important des communautés religieuses au sein de la société. »
La Vie