À l’occasion de l’Aïd al Fitr, qui marque la fin du mois de Ramadan entre le 8 et le 9 août, en fonction des zones géographiques, le pape François a signé personnellement le message de vœux que le Vatican adresse tous les ans aux musulmans, traditionnellement par le biais du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. La dernière fois qu’un pape avait signé de sa main remonte à 1991, avec le pape Jean-Paul II.
« Cette année, j’ai décidé de signer moi-même ce message traditionnel (pour l’Aid al Fitr, fin du Ramadan), comme expression d’estime et d’amitié envers tous les musulmans, spécialement envers leurs chefs religieux », explique le pape François, rappelant qu’il a choisi « le nom de “François”, un saint très célèbre qui a si profondément aimé Dieu et chaque être humain au point d’être appelé le “Frère universel”. »
Développant longuement le thème choisi pour ce message, la « promotion du respect mutuel à travers l’éducation », le pape François insiste sur le fait que celui-ci « concerne à la fois musulmans et chrétiens ».
« Je réitère l’espoir que tous les chrétiens et les musulmans soient de véritables promoteurs du respect mutuel et de l’amitié »
« Ce que nous sommes appelés à respecter dans chaque personne, c’est tout d’abord sa vie, son intégrité physique, sa dignité avec les droits qui en découlent, sa réputation, son patrimoine, son identité ethnique et culturelle, ses idées et ses choix politiques, écrit le pape. C’est pourquoi nous sommes appelés à penser, à parler et à écrire de manière respectueuse de l’autre, non seulement en sa présence, mais toujours et partout, en évitant la critique injustifiée ou diffamatoire. À cette fin, la famille, l’école, l’enseignement religieux et toutes les formes de communications médiatiques jouent un rôle déterminant. »
Expliquant le but de ce message de vœux, le pape François précise qu’« il est clair que, quand nous montrons du respect pour la religion de l’autre ou lorsque nous lui offrons nos vœux à l’occasion d’une fête religieuse, nous cherchons simplement à partager sa joie sans qu’il s’agisse pour autant de faire référence au contenu de ses convictions religieuses ».
« C’est avec ces sentiments que je réitère l’espoir que tous les chrétiens et les musulmans soient de véritables promoteurs du respect mutuel et de l’amitié, en particulier à travers l’éducation », conclut le pape.
Source : La Croix