Mgr Thomas Dabre, évêque de Poona, au centre de l’Inde, a encouragé les catholiques à participer avec les hindous à la célébration de la Holi, ou fête des couleurs de printemps, destinée à promouvoir l’harmonie spirituelle et sociale, relate (en anglais) l’agence Catholic News Agency.
La Holi est une fête traditionnelle hindoue célébrée culturellement parmi beaucoup d’Indiens, y compris des chrétiens et des musulmans. Elle est liée à la pleine lune. Elle tombait cette année sur le 6 mars. Cette fête est spectaculaire par l’emploi de poudres très colorées dont les gens s’aspergent. « Elle marque la mise de côté des différences et des rancunes dans un esprit de réconciliation », précise CNA.
« Observer l’esprit de célébration collective de Holi qui intègre la joie, l’enthousiasme et la liberté donne un message de joie et de bonheur », a détaillé Mgr Dabre à CNA. L’évêque a néanmoins souligné que « la vraie joie qui émane de la religion doit respecter la liberté des autres et ne pas leur imposer ses propres goûts et dégoûts ». Il a également noté que « la religion doit être vécue comme une expérience libératrice ; et c’est très important dans le contexte du terrorisme et l’extrémisme religieux dans différentes parties du monde et en Inde ».
Et de déplorer la montée en puissance de groupes tels que les talibans, Boko Haram, et Daesh, disant que dans leurs cas, « la religion est devenue source de peur, de terreur, d’injustice et d’oppression ».
Se référant à la discrimination dont les chrétiens indiens sont victimes, Mgr Dabre a regretté que « même dans notre pays, au nom de la religion, des restrictions déraisonnables sont imposées, la force et la pression sont employées pour reconvertir les gens, leur interdire d’adopter la religion de leur choix. Des crimes horribles sont commis contre les femmes et les gens dits de la “caste inférieure”. Ainsi, la religion est devenue un sujet de préoccupation grave. »
« Dans une telle situation, la fête la Holi donne une leçon importante de ce que la religion doit répandre la vraie joie et la liberté », a-t-il conclu.
La Vie