Après une défaite cinglante aux élections municipales, François Hollande a choisi de remanier le gouvernement. Le Premier Ministre français Jean-Marc Ayrault a présenté sa démission, Manuel Valls lui succède à Matignon, une nomination qui risque de faire couler beaucoup d’encre tant Manuel Valls multiplie les prises de positions clivantes.
Le nouvel homme fort du Gouvernement, bien qu’il soit de gauche est réputé pour ses idées marquées très à droite. Parfois qualifié de « l’homme de gauche le plus à droite », le nouveau chef du Gouvernement est selon les sondages populaire. Ses prises de position sur l’immigration, l’insécurité, et l’islam ont récemment faites parler d’elles, la République a mal.
Sur l’immigration, ses paroles sur les Roms ont suscité une vive polémique : « des populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation », et, qui « ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie » avait-il affirmé à leur sujet.
Au sujet de l’islam, il s’est fait connaître par sa phrase choc : « le voile (…) restera pour moi et doit rester pour la République un combat essentiel ». Rappelons que quelques semaines plus tôt, il avait avait vivement rassuré la communauté juive. A l’occasion d’une cérémonie religieuse, lui même portant une kippa, il avait déclaré à deux reprises que les juifs de France pouvaient porter avec fierté leur kippa. Il avait aussi invité tout citoyen à dénoncer les dérives vers un « islam sectaire ». Avec cette position, Manuels Valls montre bien qu’en France, toutes les religions ne se valent pas.
Fervent défenseur du mariage pour tous, Manuel Valls avait même menacé les maires réfractaires de sanctions importantes. Même Marine Le Pen le qualifie de « dangereux » précisant qu’il n’a « aucun respect pour les libertés individuelles et publiques ».
Farouche opposant au communautarisme – quand il est musulman – Manuel Valls se rend pourtant au dîner annuel du CRIF, se disant lui même éternellement attaché à Israël.
Les électeurs ont envoyé un signal fort au président de la République, pourtant François Hollande a fait le choix de nommer un homme qui n’a pas réussi à rassembler son propre parti. Aux primaires du PS, Manuel Valls avait n’avait recueilli que 5% des voix.
Au sein de son propre camps, Manuel Valls divise. Pour ses positions clivantes si ce n’est belliqueuses – rappelant celles d’un Sarkozy offensif – il divise ; dès lors, comment peut-il prétendre vouloir rassembler les Français ?
Ajib.fr