Nigéria : des affrontements intercommunautaires font plus de 200 morts

Le bilan des morts a été revu à la hausse après les affrontements entre éleveurs peuls (musulmans) et agriculteurs berom (chrétiens) qui a frappé l’État de Plateau, au nord du Nigéria, dans le week-end du 23 et 24 juin.

Bien loin des 86 personnes décédées annoncées par la police locale peu après les incidents, le gouvernement de l’État, Simon Lalong, a parlé de « plus de 200 morts » dans un discours adressé au président nigérien mercredi 27 juin.

Tout aurait commencé lorsque des membres présumés de la communauté peule auraient tué des agriculteurs de l’ethnie berom. En représailles, des jeunes de cette ethnie ont érigé des barricades sur la route afin d’interpeller et d’attaquer tous ceux qui leur semblaient peuls ou musulmans, ont relaté des témoins, selon l’AFP.

Le président nigérien Muhammadu Buhari, qui clame haut et fort « des succès notables dans le secteur de la sécurité » alors que le pays est en proie à de nombreux conflits et à de l’insécurité croissante ces dernières années, a fermement nié tout soutien envers la communauté peule.

De son côté, le gouverneur Simon Lalong craint que ces « attaques répétées, qui donnent l’occasion à des éléments criminels engagés dans le vol de bétail, le pillage, le banditisme ou la contrebande d’armes de commettre ces crimes parmi les citoyens », n’affectent de manière aggravante la sécurité. La situation mérite « une réponse digne de celle dont nous usons dans le conflit contre Boko Haram », a t-il ajouté.

 

Saphirnews

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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