USA: Affaire de voile devant la Cour suprême

La Cour suprême des États-Unis va se pencher sur le cas d’une musulmane portant un foulard islamique, dont l’embauche a été refusée chez Abercrombie, une enseigne bien connue pour la tenue « sexy » de ses vendeurs.

A son retour de trois mois de pause estivale, la plus haute instance judiciaire du pays s’est saisie jeudi de la plainte de l’Agence fédérale pour l’égalité devant l’emploi (EEOC, Equal Employment Opportunity Commission) contre la chaîne de vêtements très prisés des adolescents, Abercrombie & Fitch (A&F).

Samantha Elauf, alors âgée de 17 ans, s’était vu refuser un emploi de vendeuse chez Abercrombie à Tulsa, Oklahoma (sud), en 2008, au motif qu’elle portait un foulard lors de l’entretien de recrutement et que cela violait la politique d’Abercrombie « en matière d’apparence ».

A l’instar de New York, les magasins d’A&F sont réputés pour ses mannequins aux torses sculpturaux et aux jeans très bas sur les hanches, apâtant le client à l’entrée, et pour ses vendeuses aux tailles de guêpe et aux décolletés généreux revêtues de jupes courtes et de liquettes ajourées.

C’est dans un magasin pour enfants que la jeune femme voilée a postulé, sans demander explicitement d’ajustement, en vertu de sa religion, des pratiques de la marque en matière d’habillement.
La jeune femme est soutenue par une coalition d’organisations religieuses et par le gouvernement de Barack Obama, qui via sa EEOC a déposé le recours devant la haute Cour.

Cette affaire est d’importance, selon les plaignants, car « la tendance récente montre la nécessité de protéger le droit à la religion sur le lieu de travail ».

 

Le Figaro

 

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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