Chargé d’émotion, le couper de ruban, qui a marqué l’inauguration du premier musée islamique d’Australie, a ouvert grand les portes sur le vrai visage de l’Islam, mais aussi sur la matérialisation d’un rêve caressé depuis 2010 par Moustafa Fahour, le co-fondateur de la structure.
En présence de nombreuses personnalités, au premier rang desquelles figuraient la légende de la musique, Yusuf Islam, alias Cat Stevens, très enthousiaste devant cette réalisation d’envergure, lui prédisant un avenir radieux : « C’est un projet fantastique et il va grandir« , a-t-il déclaré heureux de découvrir les lieux, ainsi que Samira El Khafir, la nationale de l’étape, finaliste de l’émission Masterchef, coiffée de sa toque de responsable du restaurant du musée, l’événement a été unanimement salué par la classe politique australienne.
Conçu et imaginé comme une passerelle unique, au design iconique, entre le patrimoine islamique et la culture australienne, sur laquelle les idées fausses sur l’islam n’ont pas leur place, au profit de la valorisation de la contribution musulmane à l’édifice national, le premier musée islamique de l’autre bout du monde expose les principes fondateurs de l’islam à travers la mine d’or de ses prodigieux apports.
« Je pense que l’art est universel et peut vraiment rassembler les gens de toutes les confessions et les cultures. Une fois que l’on apprend de l’autre et que l’on comprend ce qu’il peut apporter de positif et constructif, on peut alors célébrer les différences », a confié Moustafa Fahour qui a eu raison d’aller au bout de ses rêves, même si parfois le chemin fut semé d’embûches.
Cette immersion dans l’islam favorise également l’exploration sémantique de termes galvaudés dans toutes les langues, sous les effets pervers de la propagande politico-médiatique universelle, tels que « djihad, hajj et fatwa » qui sont tombés dans l’usage courant en l’espace de quelques années, mais en étant dangereusement évidés de leur sens originel.
Aux premières loges pour s’imprégner de la beauté des lieux, les musulmans australiens applaudissent, eux aussi, des deux mains à l’ouverture de ce musée qu’ils perçoivent comme une formidable fenêtre ouverte sur leur religion et culture, dont eux-mêmes avouent méconnaître l’infinie richesse. Sous le soleil éclatant de Melbourne, le premier musée islamique du pays a déjà rempli l’une de ses missions essentielles : renforcer, parmi la communauté musulmane et la jeune génération en particulier, un double sentiment d’appartenance à un pays et de fierté à l’égard de leurs racines, et resserrer les liens entre tous les Australiens.
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