Entamer une grève de la faim est l’expression de sa vive colère et de sa condamnation sans réserve de l’engeance du mal parée de vertus coraniques, Syed Soharwardy, une éminente figure de l’islam à Calgary, au Canada, a fait ce choix des armes après la décapitation du journaliste James Foley, afin de dénoncer les crimes commis par l’État Islamique au nom d’un islam odieusement dévoyé par sa barbarie sans limites.
« Leur point de vue sur l’Islam et le Coran diverge à 180 degrés de ce à quoi l’immense majorité des musulmans croit », s’insurge avec force le leader du Conseil islamique suprême du Canada, tout en se félicitant de la vague de réactions indignées provoquée par le violent électrochoc de l’exécution du reporter américain dans la vaste galaxie musulmane mondiale.
D’une durée de 48 heures, la privation de nourriture hautement symbolique que s’est infligé, vendredi 22 août, Syed Soharwardy, visait à protéger l’islam et ses nobles enseignements d’une récupération aussi abominable et dangereuse que le sont les monstruosités perpétrées en son nom, face à une caste politico-médiatique friande d’amalgames dévastateurs.
Devant les micros qui se tendaient vers lui, ce grand dirigeant de l’islam canadien, et homme de dialogue très proche de la jeune génération, a mis en avant la qualité des échanges établis avec la jeunesse musulmane, influençable et impressionnable par excellence dans un Occident qui fait continuellement peser sur elle le poids du soupçon, pour la dissuader de gonfler les rangs de l’État Islamique : « Cette épidémie de l’engagement des jeunes dans l’ISIL est assez alarmante. Je m’apprête d’ailleurs à aller parler avec le plus grand nombre d’entre eux, en particulier ceux qui sont à la frontière, pour les ramener à la raison », a-t-il précisé, en indiquant qu’il était en contact avec les autorités canadiennes en sa qualité de médiateur auprès de jeunes gens qui se fourvoient sur le sentier de la guerre en Syrie et en Irak.
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