Algérie- Émissions religieuses : les chaînes de télévision privées rappelées à l’ordre par Hamid Grine

Les chaînes de télévision privées « doivent se conformer aux référents religieux algériens», a souligné, ce jeudi 12 février, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, le ministre de la Communication, Hamid Grine. À ce propos, le ministre a apporté son soutien à son collègue Mohamed Aissa, ministre des Affaires religieuses. Ce dernier a accusé « les chaînes privées de donner la parole aux extrémistes», au lendemain de la marche contre Charlie Hedbo à Alger.

Selon le ministre, « il y a des textes qui régularisent cela. Il faut obliger ces chaînes à se conformer à ces textes ». « Moi personnellement, j’ai reçu trois directeurs de chaînes concernant ce sujet », déclare-t-il.

Concernant les dispositions prises par le ministère de la Communication, M.Grine dira : «Pour le moment, nous avons rappelé ces chaînes à l’ordre, sans les sanctionner », déclare-t-il.

Pour M. Grine, certaines chaînes télévisées « manquent de professionnalisme et ne respectent pas la déontologie du journalisme. Elles partent du principe : mauvaise nouvelle, bonne nouvelle ». Le ministre a également révélé que « parmi la trentaine de chaînes de droits étrangers qui existent en Algérie, cinq seulement ont des bureaux accrédités ». Il s’agit d’Ennahar TV, Echourouk TV, Dzaïr TV, Djazairia et Hoggar TV.

Que serait le sort des chaines privées en Algérie ?

Concernant le sort des chaînes privées de droits étrangers présentes en Algérie, le ministre de la Communication a indiqué : « Nous avons installé l’autorité de la régulation de l’audiovisuel, à sa tête M. Miloud Chorfi. C’est à lui de décider quelles sont les chaînes qui seront reconnues de droit algérien et celles qui ne le seront pas ». Il a souligné que la loi de l’audiovisuel parle « des chaînes thématiques, alors que actuellement nous sommes loin de cela».

Situation précaire des journalistes

D’autre part, le ministre a pointé du doigt le non-respect des normes de la protection sociale, lors de l’embauche des journalistes par certains titres de la presse privée. « C’est un grand souci pour moi. Il y a de la précarité dans une certaine presse privée. Vous pouvez trouver cent journalistes dans une rédaction, mais seulement une vingtaine ou une trentaine qui ont leur contrat de travail et bénéficient de la couverture sociale », déclare-t-il.

 

TSA (Tout sur l’ Algérie)

F. Achouri

Sociologue.

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