Terrorisme : le Kenya pas sorti d’affaire

Deux personnes ont été tuées et une dizaine blessées par des hommes armés dimanche qui ont ouvert le feu pendant un office religieux dans une église près de Mombasa, la principale ville touristique de la côte kényane, a annoncé la police.

Photo d'illustration.

Le chef de la police locale du district de Likoni – situé juste au sud de Mombasa – Robert Mureithi a déclaré que des hommes armés avaient tué les deux fidèles, un homme et une femme, avant de prendre la fuite. Durant la fusillade, « environ dix autres fidèles ont été blessés et transportés à l’hôpital », a-t-il ajouté sans donner davantage de précisions sur la gravité de leurs blessures.

Une vengeance des rebelles islamistes ?

Le Kenya est la cible d’une série d’attaques depuis son intervention militaire en octobre 2011 dans le sud de la Somalie où il a dépêché des troupes pour combattre les Shebabs liés à al-Qaida. Depuis qu’ils ont rejoint la force de l’Union africaine, les soldats kényans participent à une nouvelle opération militaire lancée en mars contre les bases des radicaux islamistes. Le Kenya, tout comme l’Ouganda qui participe aussi à la force africaine, ont tous deux mis en garde contre d’éventuelles nouvelles attaques des Shebabs sur leur territoire.

Les rebelles islamistes avaient revendiqué le massacre dans un centre commercial de Nairobi qui avait fait au moins 67 morts en septembre. Les Shebabs avaient déclaré que cette opération était une « réponse » à la présence des forces kényanes en Somalie. L’attaque de dimanche intervient quelques jours après l’arrestation lundi de deux hommes qui circulaient à bord d’un véhicule piégé à Mombasa, et qui étaient soupçonnés de préparer « une attaque de grande ampleur ». Les deux hommes étaient surveillés depuis la Somalie par des forces kényanes et étrangères.

 

AFP

 

Fatima Achouri

Sociologue spécialiste de l’islam contemporain.

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